Ce spot de kitesurf marocain où 100 ailes colorent le ciel en été

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Le vent s’élève dès que j’aperçois les remparts ocre d’Essaouira. Cette sensation n’est pas fortuite dans cette ville que les Marocains surnomment affectueusement “la ville des alizés”. Les drapeaux claquent contre leurs mâts tandis que je m’approche de la baie principale, où le ballet des cerfs-volants colorés dessine déjà des arabesques sur fond d’azur atlantique. Sur cette plage de 3 kilomètres de sable fin, les silhouettes des kitesurfeurs se détachent à contre-jour, glissant entre l’île de Mogador et le rivage dans une danse aquatique parfaitement orchestrée par les vents.

Essaouira, royaume marocain des sports de glisse

Les alizés nord-est qui balaient Essaouira transforment ce petit port de pêche en mecque du kitesurf. D’avril à novembre, ils soufflent avec une constance remarquable, atteignant régulièrement 17 à 35 nœuds en plein été. Juillet se distingue comme le mois le plus venté avec une moyenne impressionnante de 14,8 mph, créant des conditions idéales pour les amateurs de glisse.

L’île de Mogador, située à seulement un kilomètre au large, joue un rôle déterminant dans l’équation parfaite qu’offre ce spot. Elle protège la baie des fortes houles atlantiques, créant ainsi une zone de navigation sécurisée où débutants comme experts trouvent leur compte. Cette configuration unique permet une navigation similaire aux spots atlantiques européens, bien que dans un contexte culturel radicalement différent.

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Un terrain de jeu nautique aux multiples facettes

La température de l’eau, oscillant entre 17°C et 22°C tout au long de l’année, nécessite généralement une combinaison même en plein été. Mais ce léger inconfort est vite oublié face à la diversité des pratiques possibles. Le spot principal se transforme au fil des saisons, offrant des vagues modérées en hiver pour les adeptes du surf strapless, puis des zones d’eau plus plate en été, idéales pour les débutants.

L’histoire du kitesurf à Essaouira n’est pas récente. En 1997, la ville accueillait la toute première compétition de kitesurf du Maroc, posant les jalons d’une tradition qui ne cesse de s’affirmer. Aujourd’hui, plusieurs écoles comme Explora Watersports, Kitesurf Maroc et Kite Évasion proposent cours et locations le long de la baie.

Au-delà du kitesurf, un littoral vivant

Les amateurs de sensations fortes peuvent également s’essayer au downwind, ces parcours en kitesurf qui suivent la côte sur près de 25 km jusqu’à Sidi Kaouki. Cette navigation le long du littoral offre une perspective unique sur la diversité des paysages côtiers, alternant falaises et plages désertes.

Le vent croisé (onshore/cross-onshore) qui caractérise la baie assure sécurité et facilité de navigation. En été, le spectacle est saisissant : plus de 100 kites peuvent colorer simultanément le ciel lors des pics de fréquentation, cohabitant avec les chevaux et dromadaires qui proposent des balades le long du littoral.

L’écosystème marin environnant mérite également l’attention. L’île de Mogador constitue une zone ornithologique protégée, notamment pour la reproduction des faucons d’Éléonore, créant un équilibre remarquable entre activités touristiques et préservation naturelle.

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FAQ : Planifier votre session de kitesurf à Essaouira

Quelle est la meilleure période pour pratiquer le kitesurf à Essaouira?

La période optimale s’étend d’avril à novembre, avec un pic d’intensité des vents de juin à août. Juillet est statistiquement le mois le plus venté avec des conditions souvent parfaites.

Faut-il être expérimenté pour kiter à Essaouira?

Non, la configuration de la baie permet d’accueillir tous les niveaux. Les débutants apprécieront les zones d’eau plate en été, tandis que les riders confirmés pourront s’aventurer vers les vagues plus au large.

Quels autres sports nautiques peut-on pratiquer sur place?

Outre le kitesurf, Essaouira est propice au windsurf, au wingfoil, au stand-up paddle et au surf traditionnel, particulièrement en hiver lorsque les houles sont plus puissantes.

Mike Richardson
Je m'appelle Mike Richardson. Passionné de nautisme, de voyages et de ride sous toutes ses formes, j’ai toujours eu un pied dans l’eau et l’autre sur une planche. GlobalSurfNews est né de cette envie de partager ce que j’aime : l’océan, les grands espaces, l’adrénaline et les histoires qui rassemblent les communautés de riders aux quatre coins du monde. Que ce soit sur une vague, une route ou un sentier, je suis toujours en quête d’évasion, de sensations et de récits à transmettre.