La houle danse sur la plage de Praia do Amado, sculptant le sable fin en bancs mouvants où viennent s’enrouler les vagues. Cette plage sauvage de l’Algarve, tournée face à l’Atlantique, n’est pas seulement l’une des plus belles du Portugal – elle est devenue un sanctuaire pour les surfeurs. Ses vagues régulières, qui s’élèvent sur près d’un kilomètre et demi de rivage doré, attirent aussi bien débutants qu’experts, selon la saison et l’humeur de l’océan.
Un spot de surf aux multiples visages
Praia do Amado se distingue comme l’un des spots les plus constants de l’Algarve. Les statistiques sont parlantes : en juin, les vagues sont surfables 58% du temps, offrant une fiabilité rare pour les surfeurs en quête de sessions estivales. Ce beach break propose à la fois des gauches et des droites, permettant aux riders de multiplier les plaisirs sur une même session.
Les connaisseurs le savent : les meilleures conditions se présentent lorsque la houle arrive du nord-ouest et que le vent d’est souffle offshore, lissant la surface des vagues. Cette configuration offre des murs d’eau parfaitement sculptés pour de longues courbes sur la paroi.
La particularité de ce spot? Il reçoit un mélange subtil de houles de fond et de houles de vent, créant un terrain de jeu varié que les surfeurs de tous niveaux peuvent apprécier. Ce n’est pas pour rien que plusieurs écoles ont choisi d’y établir leurs quartiers.
Le cycle des saisons et des marées
L’hiver transforme radicalement le visage d’Amado. De décembre à février, la plage dévoile certains des meilleurs bancs de sable de la région, modelés par les tempêtes atlantiques. Les vagues peuvent alors atteindre des hauteurs impressionnantes, avec des statistiques qui révèlent que la houle dépasse les 3 mètres environ 10% du temps sur l’année.
En juin, l’eau oscille entre 18 et 19°C, une fraîcheur qui nécessite généralement une combinaison intégrale ou un shorty pour les moins frileux. Mais ce que les surfeurs apprécient particulièrement, c’est la configuration protectrice des falaises qui bordent la plage – un bouclier naturel contre les vents du nord, offrant des sessions plus “propres” qu’au nord de Carrapateira.
Autre atout non négligeable : les variations de marée modifient relativement peu la qualité des vagues, rendant le spot surfable à toutes les heures – un privilège rare dans l’univers du surf. À marée basse, les bancs de sable révèlent des pics bien définis, tandis qu’à marée haute, la vague devient plus douce, parfaite pour l’apprentissage.
Un écosystème surf complet
L’accès à Praia do Amado est facilité par un vaste parking au nord de la baie, permettant aux surfeurs et aux écoles de s’installer confortablement. Ces dernières, au nombre de quatre, opèrent toute l’année, proposant cours, stages intensifs et location de matériel adaptés à tous les niveaux.
Le site accueille régulièrement des compétitions nationales et internationales, dont des étapes du championnat portugais junior, faisant d’Amado une scène reconnue dans le monde du surf. Ce n’est pas un hasard si cette plage fut l’une des pionnières du surf en Algarve, avec l’émergence des premières écoles dans les années 1990.
Pour ceux qui cherchent à explorer davantage, des sentiers mènent à d’autres spots voisins comme Praia da Bordeira ou Carrapateira, accessibles en moins de 10 minutes de marche le long des falaises ocre qui surplombent l’océan.
Faq sur le surf à Praia do Amado
Quand est la meilleure période pour surfer à Praia do Amado?
L’été (juin à septembre) offre des vagues modérées parfaites pour l’apprentissage, tandis que l’hiver (décembre à février) attire les surfeurs expérimentés avec des houles puissantes pouvant atteindre 5-6 mètres lors des grosses tempêtes.
Est-ce un spot adapté aux débutants?
Oui, particulièrement en été et à marée haute quand les vagues sont plus molles. Les fonds exclusivement sableux limitent les risques de blessures, et les quatre écoles permanentes proposent un encadrement adapté aux novices.
Peut-on trouver d’autres activités nautiques à proximité?
Absolument ! La région permet également la pratique du kitesurf en après-midi quand les vents forcissent, du stand-up paddle les jours de faible houle, et même de l’observation de dauphins au lever du jour, comme le racontent les surfeurs matinaux habitués de cette côte sauvage préservée.




